L’Organisation Internationale du Travail, bien qu'actuellement partie prenante de l’ONU, a été créée dès 1919, sous l’égide du traité de Versailles et dans la foulée de la création de la Société des Nations.
Le préambule de sa constitution reflète l’immense aspiration à la paix après la boucherie de 14-18 et les premiers enseignements des causes de cette guerre : il affirme qu'« une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale » (voir le texte ici).
Installée à Genève, son premier directeur fut le français Albert Thomas, militant syndicaliste et coopérateur, élu SFIO et ancien ministre (ici).
Neuf conventions internationales du travail et dix recommandations furent adoptées en moins de deux ans, portant sur la durée du travail, le chômage, le travail de nuit des femmes et des enfants... L’objectif était de les faire adopter par les États, puis d’en vérifier l’application.
En 1946, l’OIT devient une institution spécialisée du tout nouveau système des Nations Unies. Elle adopte la déclaration de Philadelphie qui complète sa constitution de 1919. Cette déclaration précise notamment que « le travail n’est pas une marchandise » et que « tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales ».
L’OIT joue aujourd'hui à la fois un rôle de veille sur les droits des travailleur·es, de vérification du respect des conventions signées, et d’information sur les conditions de travail dans le monde.
Parmi les conventions internationales de l'OIT, on trouve celles sur l'égalité professionnelle homme femme, le travail des enfants, les droits des personnes handicapées au travail, le droit d'expression et de négociation collective et syndical... L'OIT a épinglé la France sur le droit de manifestation devant la répression des manifestants lors du mouvement des gilets jaunes, puis des mobilisations contre la réforme des retraites.
Le rôle de l'OIT est primordial. Rien n’est autant d’actualité que l'action pour plus de justice sociale, ce qui nécessite une coordination internationale.
Retrouvez les normes internationales de l'OIT, la liste des Etats signataires, ainsi que les rapports sur leur mise en oeuvre dans ces Etats sur la page dédiée du site de l'OIT ici.
La CGT vous invite à vous syndiquer pour aller plus loin dans la conquêtes de droits ici et partout dans le monde ! (voir ici).